Monday, August 24, 2009

National politics in Burkina Faso

More on local politics in Burkina Faso- from an interview with Etienne Traoré, Prof at Univeristy of Ouagadougou...

Les propositions de Salif Diallo synthétisent les arguments de l’opposition sur le sujet. Il y a juste ajouté son grain de sel. Pour convaincre le peuple de la véracité de ce qu’il dit, il aurait fallu que Salif Diallo fasse son autocritique. C’est lui qui a assis les bases de ce régime dans sa composante civile. Il a contribué obstinément à détruire toute forme d’opposition. C’est aussi lui, le spécialiste qui provoquait les scissions au sein des partis de l’opposition. C’est lui qui a assis les bases de ce régime, si aujourd’hui il reconnait qu’il y a un échec, il devrait aussi accepter de faire sa propre autocritique. D’autre part, vu que ses propositions n’ont pas rencontré l’assentiment de ses camarades de parti, il aurait dû démissionner du parti et créer son propre parti. Il ne l’a pas fait. Il n’est donc pas allé au bout de son raisonnement. Enfin, Blaise Compaoré est le principal responsable de tout ce que Salif Diallo dénonce. C’est lui le chef de ce système, le véritable responsable du parti. Dans sa logique, Salif Diallo aurait dû demander sa démission. Là encore, il ne l’a pas fait. Cela étant, de façon globale, on ne peut pas donner une réponse à l’échec de ce régime en appelant à une cinquième république. Il aurait fallu appeler les acteurs de la classe politique, ceux du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) à changer leurs mœurs politiques.

Que pensez-vous qu’on puisse changer en passant à une autre république? Ce sont les mêmes acteurs qui vont animer cette nouvelle république, avec leurs mêmes mœurs politiques qui n’auraient pas changés. Les textes actuels sont bons, c’est l’application et les hommes qui posent problème. Je ne vois pas la nécessité de changer de régime. On change de régime lorsqu’il y a une crise des institutions, or, il n’y a pas de crise d’institutions au Burkina Faso. Aujourd’hui, les pouvoirs législatif, exécutif, judiciaire et les institutions sont monopolisées par le régime en place. Avec la Constitution consensuelle de 1991, les propositions du Collège de sages suite à l’assassinat de Norbert Zongo et les différentes revendications de l’opposition, le jeu politique devait être clair au Burkina Faso. Là où je suis d’accord avec Salif Diallo, c’est le constat d’échec. La seule alternative pour un débat démocratique franc dans notre pays, est que l’opposition utilise les échecs du régime pour en faire des succès politiques. Il faut que l’opposition s’organise. Tous les acquis démocratiques dans notre pays l’ont été à la faveur de mouvements populaires.

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